Coupés du monde, un huis clos haletant de Tom Bale
Daniel Marois
Posté le 02/11/11
Au large du Sussex se trouve une île avec quelques habitations
luxueuses. Pour des malfaiteurs, il s’agit d’un jeu d’enfant de bloquer
l’unique pont reliant l’île au continent. Ne reste plus qu'à brouiller le
réseau téléphonique puis dévaliser les résidences des millionnaires, Valentin
Nasenko, oligarque ukrainien au patrimoine douteux, et Robert Felton, homme
d’affaires britannique retors.
Composée de tueurs sanguinaires et de cambrioleurs, la bande rassemble
les habitants dans un garage et commence le pillage. C’est alors que l’histoire
se complique, que les événements basculent et se bousculent. Joe Carter,
sympathique garde du corps de la femme de Nasenko et ex-policier, sème la
déroute sur l’île, pendant que le fils de Robert Felton s’échappe. Très
rapidement, le gang se désagrège sous nos yeux ébahis. Le tueur est tué, le
cambrioleur volé; c’est une mise en abyme de la traîtrise et de la félonie.
Le huis clos cauchemardesque nous entraîne sans faiblir dans un univers
impitoyable où les apparences trompeuses sont plus perfides que les pires des
fourberies! À la fin, ne restera que la droiture de Joe Carter et une suspicion
envers toute forme de réussite financière.
Quatrième polar de l’auteur britannique Tom Bale (pseudonyme de David
Harrison), «Coupés du monde» est son deuxième traduit en français. L’univers du
polar comporte tellement de titres que certaines œuvres passent inaperçues.
Celle-ci ne doit pas vous échapper.
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