Le pacte diabolique de Lars Kepler
Daniel Marois
Posté le 09/11/11
L’intrigue démarre sur les chapeaux de roues. Kepler jette à la face des
lecteurs une véritable orgie de malheurs, un tourbillon d’accidents mortels qui
n’ont en apparence aucun lien les uns avec les autres. Il n’y a pas cent pages
d’écoulées que nous avons assisté à un suicide, un assassinat déguisé en
noyade, à une poursuite à travers bois, l’agression d’un policier (Joona Linna)
et d’un technicien de la police judiciaire, un incendie criminel, un meurtre
camouflé en sinistre, et que deux bombes sont prêtes à exploser! Pour le plus
grand plaisir des lecteurs!
L’inspecteur Linna identifie les personnages sur une photographie et
parvient à dater le cliché. Le polar bascule alors et les liens deviennent
évidents. Maillon après maillon, Joona Linna dénoue le fil des événements et
met à jour les complots et machinations ourdis par le puissant trafiquant
d’armes, Raphael Guidi. Un trafiquant qui exploite les faiblesses des hommes en
leur faisant signer un pacte Paganini, véritable alliance avec le diable: il
réalisera leur vœu le plus cher mais, en cas de traîtrise, leur fera vivre leur
drame le plus craint.
Lars Kepler enchaîne les faits à travers un roman policier au rythme soutenu,
haletant, palpitant. Une rareté dans le polar: tous les services de police
collaborent à l’enquête sans se nuire, présentant une organisation sans faille.
À travers le réseau des enveloppes cachées, des comptes en banque outremer et
des pots-de-vin, on apprendra qu'il suffit d’un individu courageux pour
démonter le système.
Le pacte, de Lars Kepler, pour emprunter une expression connue, est un
véritable «page-turner». La qualité du polar scandinave continue à surprendre
et à ravir.
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