lundi 20 février 2012


Henning Mankell sur les traces du Chinois

Daniel Marois
Posté le 15/11/11

Le Chinois, nouveau polar de Henning Mankell, l’un des romanciers les plus respectés de la planète, commence, comme ses autres titres, dans un coin perdu de la Suède, mais sans son célèbre enquêteur Wallander. Et sans la structure classique du polar.

Dans un petit village suédois, la quasi-totalité des habitants et des animaux de compagnie sont retrouvés morts, mutilés. La police soupçonne un déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, reconnaît sur une photographie la maison natale des parents adoptifs de sa mère et se rend au village. Birgitta met alors le doigt dans un engrenage planétaire au péril de sa vie. Elle suivra la piste asiatique qui la mènera en Chine puis au «chinatown» de Londres. Son enquête va lui attirer l’attention de celui qui a tout manigancé et dont le moteur est la vengeance.

Cette investigation sert de prétexte à Mankell pour nous présenter le puissant empire chinois et ses visions colonisatrices envers le Zimbabwe et le Mozambique. Une Chine tentaculaire, mais aussi tiraillée entre tradition et modernisme, bien et mal, richesse et pauvreté. Cet écartèlement se retrouve autant dans le contenu que dans la forme du récit, qui oscille entre polar et exposé socio-économique.

Après avoir livré un ultime Wallander, héros qui l’a rendu célèbre mais qui, aussi, l’avait asservi, Henning Mankell donne un second souffle à son œuvre. En bout de lecture, si Le Chinois n’est pas son plus grand polar, il s’agit possiblement de son meilleur roman.

Le Chinois
Henning Mankell
Seuil Policiers
www.seuil.com

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