Henning Mankell sur les traces du Chinois
Daniel Marois
Posté le 15/11/11
Dans un petit village suédois, la quasi-totalité des habitants et des
animaux de compagnie sont retrouvés morts, mutilés. La police soupçonne un
déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, reconnaît sur une
photographie la maison natale des parents adoptifs de sa mère et se rend au
village. Birgitta met alors le doigt dans un engrenage planétaire au péril de
sa vie. Elle suivra la piste asiatique qui la mènera en Chine puis au
«chinatown» de Londres. Son enquête va lui attirer l’attention de celui qui a
tout manigancé et dont le moteur est la vengeance.
Cette investigation sert de prétexte à Mankell pour nous présenter le
puissant empire chinois et ses visions colonisatrices envers le Zimbabwe et le
Mozambique. Une Chine tentaculaire, mais aussi tiraillée entre tradition et
modernisme, bien et mal, richesse et pauvreté. Cet écartèlement se retrouve
autant dans le contenu que dans la forme du récit, qui oscille entre polar et
exposé socio-économique.
Après avoir livré un ultime Wallander, héros qui l’a rendu célèbre mais
qui, aussi, l’avait asservi, Henning Mankell donne un second souffle à son
œuvre. En bout de lecture, si Le Chinois n’est pas son plus grand polar, il
s’agit possiblement de son meilleur roman.
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